Gagnons l’égalité professionnelle femmes-hommes dans la fonction publique !

Gagnons l’égalité professionnelle femmes-hommes dans la fonction publique !

Si le statut général des fonctionnaires (que nous défendons) est une protection collective importante face aux inégalités, il est loin d’être suffisant pour garantir l’égalité entre les femmes et hommes dans la Fonction publique.

Le rétablissement du jour de carence, le gel du point d’indice, l’individualisation des rémunérations, l’aggravation des conditions de travail, la suppression de postes, le recours accru aux emplois non-titulaires… Toutes ces mesures sont négatives pour le service public et pour l’ensemble des agent.e.s. Elles ne font qu’accentuer les inégalités professionnelles dans la Fonction publique et constituent une double peine pour les femmes qui occupent les emplois les plus précaires.

A l’administration centrale, les femmes gagnent en moyenne 25 % de moins que les hommes !

Contractuel-les Titulaires Ensemble Administration centrale
Femmes 3 069 € 3 492 € 3 456 €
Hommes 3 722 € 4 744 € 4 630 €
Ecart F/H (en pts) -18% -26% -25%

(Source : bilan social 2017)

Les inégalités perdurent en termes de parcours professionnels et de rémunération. Les inégalités concernent toutes les catégories d’agentes, des catégories A à C :

Un plafond de verre à la centrale qui rend difficile l’accès des femmes aux emplois supérieurs. Dans notre administration, les femmes constituent 60 % des agent-es, mais ne représentent que 39 % de la catégorie A+ ! De même en 2017, les femmes représentent 55 % de l’encadrement intermédiaire pour seulement 34 % de l’encadrement supérieur.

Non-mixité des métiers qui cantonnent les agentes dans certaines filières professionnelles moins valorisées et sans possibilité d’accéder à une autre catégorie (à la centrale, 82 % des SAENES et 84 % des ADJAENES sont des femmes).

Régime indemnitaire inégalitaire : Dès que la gestion est discrétionnaire, les inégalités femmes-hommes se développent… Au sein des A+ titulaires, le salaire des femmes, primes comprises, ne représente que 93 % de celui d’un homme.

Carrières et avancements grignotés : en 2017, plus de 70 % des recrutements pour des fonctions d’encadrement supérieurs sont masculins…

Des contrats précaires, à temps partiel imposé ou non-complet. 89 % des agent-es à temps partiel sont des femmes, ce qui a de graves conséquences pour leur revenu global et sur le montant de leurs retraites en fin de carrière.


À ces inégalités au travail, s’ajoutent les inégalités dans la vie personnelle, du fait d’une répartition des responsabilités familiales et domestiques déséquilibrée, des violences sexistes et sexuelles ou encore des stéréotypes. Ces inégalités dans la vie personnelle et au travail interagissent entre elles et conduisent à leur maintien : par exemple, si les femmes sont plus nombreuses à prendre un congé parental, c’est du fait des stéréotypes sur les rôles familiaux, mais aussi par calcul économique pour que celui (qui a le meilleur salaire (bien souvent des hommes) continue à alimenter les revenus du foyer.

De même, dépasser les horaires, notamment le soir, est un « signal » positif pour l’encadrement qui peut jouer dans la notation des agent.e.s, mais est incompatible avec les contraintes familiales, qui incombent en majorité aux femmes. Lutter contre les inégalités salariales et contre le culte du présentéisme constitue donc un levier pour favoriser l’égalité dans toute la société.

egalit F/H


 

Les revendications de la CGT : faire de l’égalité, une réalité !

  • La disparition des écarts de rémunérations et des bas-salaires : La CGT exige une égalité effective au niveau des primes et des salaires au sein d’une même catégorie que ce soient pour les contractuel-les ou les titulaires. Au niveau national, la CGT revendique l’augmentation du salaire indiciaire, des mesures de rattrapage pour tous les écarts avec un budget dédié, un droit à la retraite à 60 ans à taux plein et la revalorisation des pensions…
  • La lutte contre la précarité : la titularisation de tou-te-s les contractuel-es et une égalité de rémunérations, entre contractuel-les femmes et hommes, ainsi qu’avec les fonctionnaires titulaires.
  • L’accès des femmes aux mêmes carrières que les hommes : La CGT exige des données chiffrées précises sur les carrières des agent.e.s et des objectifs chiffrés de réduction des écarts. L’administration doit accompagner les carrières des femmes dans leur projet de mobilité et à progresser dans leur carrière, notamment en formant les encadrant-es aux inégalités femmes-hommes.
  • La fin du « culte du présentéisme » et de la mobilité imposée : La CGT demande que les horaires de réunion soient fixés entre 9 h et 18 h maximum et sur les temps de présence des agent.e.s à temps partiel.
  • La lutte contre toutes les formes de sexisme et contre les violences faites aux femmes : La CGT exige de véritables plans de prévention pour garantir un environnement non sexiste qui passe par le traitement des signalements et des plaintes, l’accompagnement et l’information auprès des victimes, la mise en place d’un dispositif de protection pour garantir le droit au travail des victimes et la formation de l’ensemble des encadrant-es.
  • Un plan d’action centré sur les temps : Pour articuler vie privée, vie professionnelle, la CGT revendique le droit à la déconnexion par arrêt des serveurs sur plages fixes. Au niveau national, la CGT revendique la réduction du temps de travail à 32 heures pour permettre aux femmes comme aux hommes d’avoir du temps libéré pour leur parentalité, leurs loisirs, leurs engagements sociaux et sociétaux..
  • Des droits pour la maternité et la parentalité : La CGT revendique des droits à congés familiaux (enfants malades, rentrée scolaire, réunions parents-professeurs, aidants familiaux…), un congé paternité plus long, obligatoire. La CGT propose un congé parental mieux rémunéré et partagé entre les parents.

    La CGT Administration centrale s’engage !

L’égalité entre les femmes et les hommes fait partie des préoccupations majeures de notre syndicat. Ces dernières années, nous avons : organisé une conférence, militer contre le harcèlement sexiste et dénoncer les inégalités.

Pour aller encore plus loin, nous adhérons au Centre Hubertine Auclert, le centre francilien pour l’égalité femmes-hommes qui apporte de l’expertise et des ressources pour la promotion de l’égalité femmes/ hommes et la lutte contre les violences faites aux femmes.

Nos élu-es bénéficieront ainsi de formations pour avancer dans la lutte contre les inégalités, et d’un cadre juridique complet pour protéger et accompagner les personnes victimes de violences sexuelles et sexistes au quotidien.


POUR ALLER PLUS LOIN : www.egalite-professionnelle.cgt.fr/