GT télétravail du 23 mai 2017

Le 23 mai s’est réuni un groupe de travail entre l’administration et les représentants des personnels. Fait exceptionnel, l’administration était extrêmement mobilisée pour ce groupe de travail : quasi toutes les directions avaient envoyé un représentant. Pour comparaison, lors de la réunion du GT sur les risques psycho-sociaux, il n’y avait qu’une seule direction présente…

  • Retour sur l’enquête télétravail

Il nous a déjà été fait un retour sur l’enquête Télétravail et ses 3 sous-populations : télétravailleurs, encadrants, non télétravailleurs. L’enquête a reçu un bon taux de réponse (49% de répondants). Les 3 profils se retrouvent globalement et le jugement sur le télétravail est largement positif.

Alors que notre administration n’est encore qu’en phase d’expérimentation du télétravail, le taux est de 10% de télétravailleurs sur la centrale, ce qui est le régime de croisière pour les entreprises / administrations ayant déployé le télétravail. Ce taux démontre une très forte appétence et attentes des collègues.

  • Suites de l’expérimentation : l’accès à distance aux serveurs et bases de données

Tout l’enjeu de la discussion a évidemment porté sur la suite et notamment, sur l’accès au serveur à distance ainsi qu’aux applications et bases de données. Nous avons redit l’urgence pour les collègues en télétravail de ces connexions pour permettre l’égalité d’accès au télétravail.

La donnée nouvelle était la présence de la DNE, représentée par M. Leprieur, sous-directeur B1, qui est manifestement très volontariste sur le sujet télétravail. Il nous a assuré que les solutions techniques existaient et avaient été travaillées, qu’elle devaient maintenant être testées à plus grande échelle. Il est lui-même équipé d’un accès à distance depuis quelques semaines et a proposé un « recettage » (test de la solution technique) sur une dizaine d’agents sur le site Dutot (DEPP + SAAM A3, sélectionnés pour des raisons de proximité géographique avec la DNE B) dans un délai très rapide, avant l’été. Le test sera étendu à la rentrée à d’autres collègues représentant l’ensemble des profils de télétravailleurs travaillant sur applications / base de donnée (gestionnaires notamment).
Le principe qu’il propose est l’accès direct à distance à l’ensemble des applications sauf demande spécifique et motivée de la direction, pour des raisons techniques (type Chorus application interministérielle) ou de confidentialité (casiers judiciaires ?).
Les délais prévisionnels sont :
– 1er test technique DEPP / SAAM A (formation) juin (une dizaine d’agents)
– 2e test technique élargi toutes directions septembre (une vingtaine d’agents)
Le déploiement se ferait à l’automne 2017 pour qu’à la fin de l’année les opérations soient pleinement terminées.

Pour nous, c’est un revirement à 180% du portage technique par la DNE et c’est une très bonne nouvelle. Évidemment, on aimerait que tout aille encore plus vite mais là le signal est très très positif et tout paraît relativement bien enclenché.
Le représentant de la DNE a cependant attiré l’attention sur quelques problématiques liées à la sécurité : la solution choisie par la DNE est la sécurisation du poste de travail, avec notamment une nécessité de chiffrer les disques durs des ordinateurs portables, opération qui sera lancée à la rentrée. Le seul bémol concerne les directions qui ont leur propre parc informatique (a priori, il ne reste plus que la DAF) : la DNE n’est pas pilote sur l’accès à distance de leurs bases de données…

  • Discussions sur la poursuite du télétravail

La question de la sécurité des accès aux bases de données a agité assez longuement les discussions : l’administration a redit que toutes les activités n’étaient pas éligibles au télétravail. En gros, nous avons senti une frilosité nouvelle de l’administration, sans doute lié au fort potentiel de développement du télétravail : dans l’enquête, beaucoup de non télétravailleurs se disent intéressés…

Pour le reste, un texte (circulaire ou note de service) encadrant le télétravail de droit commun (avec la publication du décret fonction public encadrant le télétravail, on sort de l’expérimentation à l’administration centrale) à la centrale va sortir, mais après la publication du texte pour toute l’Education nationale. La sous-directrice des ressources humaines, Cécile Bourlier, a listé un certain nombre de principes, sur lesquels nous n’avions pas d’opposition.

Une grande partie de la discussion a ensuite porté sur la prise en charge des frais d’abonnement internet pour les télétravailleurs : le décret la rend possible mais l’administration y est farouchement opposée. A priori, aucun ministère ne l’a mis en place et notamment parce qu’un guide édité par la DGAFP fait une lecture en ce sens du décret, expliquant que l’abonnement à prendre en charge est celui de téléphonie mobile. Nous avons redit l’importance qu’avait pour nous cette prise en charge des frais, sans pouvoir obtenir de réponse nouvelle de l’administration.

Une autre question a été celle de la possibilité de télétravail ponctuel ou d’une réflexion pour du travail à distance ponctuel. L’administration n’y est pas favorable et rappelle avoir mis en place le télétravail pour encadrer ce « télétravail sauvage ». Cette demande ressort pourtant des enquêtes…

La CGT était représentée par Claude Marchand et Sylvie Aebischer.